Max Linder à Hollywood

Charles Chaplin et Max Linder 1920
“Les reporters et photographes des principaux journaux cinématographiques nous ont accompagné dans ce “voyage autour de la chambre” de Charlot et ont pris quelques photos amusantes: les lecteurs du Film pourront en juger par le cliché ci-joint qui est naturellement, inédit.”

Janvier 1920. En passant en gare de Chicago, je dus sortir de mes malles, ma pelisse, mes gants fourrés et un cache-nez, tant le froid était vif: mais, continuant ma route vers la Californie, la température s’adoucit peu à peu, si bien que j’arrivai à Los Angeles par un temps radieux, par une temperature estivale. Mon débarquement avec mes fourrures et mon cache-nez eut un certain succès mais, comme il était 5 heures du matin, peu d’amis avaient eu la patience d’attendre mon train qui n’avait que douze heures de retard. Pour l’Amérique, c’est fort peu, puisque les trajets de 5 et 6 jours sont courants. En France, nos retards sont tout de même plus modestes!

On a dit fort justement que la Californie était la Côte d’Azur des Etats-Unis mais le climat y est cependant un peu plus chaud et en ce moment, non seulement il n’est pas question de mettre un pardessus, même d’été, mais le gilet se supporte difficilement.

Et avec quel plaisir j’ai retrouvé cette lumière admirable! On comprend que le climat enchanteur ait séduit les cinématographiques car sous un ciel pareil, on peut tourner en moyenne 300 jours par an; et en dehors de toute question d’agrément, on se rend compte que la production et le travail peuvent y être intenses.

Aussi, depuis deux ans que j’avais quitté la Californie, le nombre des studios de prise de vues a considérablement augmenté et les fabricants de “moving pictures” roulent sur l’or.
Il y a ici plusieurs sociétés cinématographiques, — je ne parle que des plus importantes — dont les théâtres de prise de vues, usines de fabrication ou de développement, etc., sont de véritables villes industrielles. J’ai visité dernièrement les studios de Goldwyn et je suis resté littéralement stupéfait des progrès réalisés depuis mon départ, il y a deux ans, au point de vue de l’organisation et de l’installation de ces “usines” cinématographiques.
Cette firme possède à elle seule sept grands théâtres vitrés, parfaitement organisés pour travailler tant à la lumière artificielle que solaire. A côte, se trouve une véritable fabrique de meubles, corniches, moulures, boiseries, etc., qui occupe près de 300 ouvriers et est uniquement destiné à satisfaire aux besoins des théâtres de prise de vues, en décors et installations.

Car bien entendu, les toiles peintes, les fausses cloisons, les fausses portes, les faux plafonds, les meubles en carton pâte, sont ici rigoureusement proscrits. Tout est “en vrai”. Cela coûte évidement plus cher, mais croit-on que le public ne soit pas sensible à l’impression de luxé solide et sans clinquant, de vérité des intérieurs américains, qui donnent la sensation d’avoir été tournés selon le scénario, soit dans des villas ou des hôtels particuliers, soit dans de véritables taudis, qui ont été les uns et les autres reconstitués de toute pièce. Bien entendu, outres les ateliers de staff et modelage en plâtre. Puis, pour la partie costumes, des ateliers de modistes, ailleurs por dames, tailleurs pur hommes. Enfin, le magasin de matériel, immense et admirablement monté en objets de toute nature qu’on ne peut comparer qu’à un grand bazar parisien. Si vous ajoutez à cela un restaurant très élégant, et un hôpital pour les blessures, accidents et maladies, vous aurez une idée de ce que sont les studios les plus modernes de Los Angeles.

Une seule firme est à elle seule une cité complète aves tous les corps de métiers.
Aussi, quand on pense après cela à nos studios français, on se rend compte que nous avons fort à faire pour rattraper le temps perdu, au point de vue technique s’entend.

La France, berceau du cinématographe, s’y est bel endormie et les quelques “princes charmants” qui sont en train de la réveiller doivent être encouragés et aidés: leurs efforts son suivis, en Amérique, avec la plus grande attention. Je n’ai pas dit la plus bienveillante…

Dès mon arrivée à Los Angeles, j’ai reçu la visite de Charlie Chaplin dont j’avais fait la connaissance à mon premier voyage aux Etats-Unis et avec qui je n’avais cessé d’avoir de très cordiales et affectueuses relations.

J’ai été lui rendre visite dans son studio qui est une merveille de confort et d’organisation pratique: il a voulu reconstituer à son usage personnel, dans Los Angeles, un coin de son pays natal, et les différents services de son exploitation cinématographique sont autant de cottages, très particuliers d’aspect, et qui rappellent exactement la disposition d’une petite cité anglaise. Les reporters et photographes des principaux journaux cinématographiques nous ont accompagné dans ce “voyage autour de la chambre” de Charlot et ont pris quelques photos amusantes: les lecteurs du Film pourront en juger par le cliché ci-joint qui est naturellement, inédit.

Douglas Fairbanks, chez qui j’ai été diner il y a quelques jours est un parfait gentlemen et un fort aimable compagnon; avec Mary Pickford et Charlie Chaplin nous nous sommes rendu à son aimable invitation et il nous a fait les honneurs de son installation qui est somptueuse: il a acheté aux environs de Los Angeles, derrière Beverly Hills, toute une montagne qu’il a aménagée en vaste propriété d’agrément, avec un jardin zoologique, un torrent où il fait l’élevage des truites, etc. Ce sont là, direz-vous, des fantaisies assez dispendieuses mais, comme son dernier film lui a rapporté la bagatelle de 900.000 dollars, soit au change 10 millions de francs, il peut se payer quelques fantaisies… Il doit d’ailleurs venir en France dans quelques mois, mais j’ai cru comprendre que ce n’était pas pour y signer un engagement: simple voyage d’agrément.

Max Linder
(Le Film, Paris Février 1920)

Max Linder: à Hollywood il faut se coucher de bonne heure

Max Linder dirigeant The Three Must-Get-Theres.
Max Linder à Hollywood dirigeant “The Three Must-Get-Theres”.

Paris, octobre 1922

C’est dans le bureau de MM. J. L. Croze et Lachouque, les éditeurs en Europe des derniers films de Max Linder que j’ai eu le grand plaisir de faire la connaissance di grand comique en chair et en os, revenu au pays natal après un exil volontaire de trois ans dans les régions d’outre-mer.

En présence de ses deux amis, Max Linder se livra au supplice de l’interview avec une bonne grâce parfaite. Il nous fit l’honneur de mimer spécialement pour nous des scènes qui auraient certainement amusé nos lecteurs, s’ils avaient pu être présents.

Max Linder parla d’abord de ses débuts chez Pathé, à l’époque où l’on tournait un film par jour. Sa première bande mesura 150 mètres tandis que ses dernières sont au moins dix fois plus longues.

Toujours fidèle à sa première maison, il y tournait encore quand la guerre éclata. Envoyé au front, il tomba presque aussitôt malade et passa trois ans dans les hôpitaux.

Pendant sa convalescence, il fit en 1917 un premier voyage en Amérique et s’émerveilla de la perfection technique dans les  studios, spécialement à Los Angeles, « la capitale du monde cinégraphique ».

— C’était donc avec l’espoir de travailler dans de meilleures conditions qu’en France fatiguée et retardée par quatre ans d’efforts suprêmes, que je suis revenu en 1919, en Amérique — dit Max Linder.
La première année fut très dure pour moi. Pensez! Sans savoir un mot d’anglais j’ai dû diriger la mise en scène, le travail de mes camarades etc., tout en jouant moi-même le rôle principal.
Sept ans de malheur fut pourtant achevé, et en m’attaquant à Soyez ma femme et ensuite à ma parodie sur Les Trois Mousquetaires j’ai appris suffisamment d’anglais pour que le travail fût moins compliqué.

— Vous aviez plusieurs français avec vous dans la parodie Les Trois Mousquetaires, je crois?

— Quelques-uns. Mais vous savez il n’y pas beaucoup de français là-bas. Je fais plusieurs matches dans le film avec un maître d’armes français qui s’est établi à Hollywood. En outre il y a un professeur de langues et un certain comte de Limour qui y habite pour son plaisir, ainsi que votre confrère Robert Florey, qui est chef de publicité chez Douglas Fairbanks.

— Est-ce qu’il y a beaucoup d’artistes américains qui parlent français?

— Mary Pickford parle très bien. Je n’en connais pas d’autres.

— Et Douglas?

Max Linder sourit:

— Oui, mais il dit toujours la même chose: « A tout à l’heure, mon vieux », et des phrases de ce genre.

— Comment jugez-vous la camaraderie entre artistes là-bas?

— Charmante! Tout à fait charmante! On a dit beaucoup de mal sur les artistes d’Hollywood. C’est faux. Naturellement comme dans toutes les corporations, il y a un mélange. Mais je vous dis: pour pouvoir e lever à 6 heures le matin (ce que font les artistes qui travaillent) il faut se coucher de bonne heure. Ensuite les femmes sont assez coquettes pour mener une vie saine et ordonnée. Leur beauté et leur fraîcheur perdues, leur carrière serait terminée.

— Vous êtes très bons amis avec Charlie Chaplin, n’est-ce pas?

— Ah! Charlie! En effet, c’est mon ami le plus intime. J’ai la plus grande estime et la plus grande admiration pour lui.

Max Linder s’émeut et devient tout à fait enthousiaste en parlant du « roi du rire ». Il saute sur ses pieds et, avec une ardeur rare chez un artiste qui parle d’un collègue, il reprend:

— Charlie est le plus grand cerveau de notre époque. Oui, à tous les points de vue! Je dis encore que le public ne saura jamais la vraie grandeur  de Charlie. Pour cela il faudrait le suivre au travail et le connaitre dans l’intimité. Certes, il n’a pu, dans son jeune âge, poursuivre régulièrement ses études, il est « self made »: l’homme qui s’est fait lui-même! Ce qui est bizarre, c’est qu’il lui manque le sens de certaines petites choses: Il a habité par exemple la même villa pendant trois ans et ne sait pas encore son numéro de téléphone!
Mais quel génie! Il y a trois ans que je le connais intimement et pour moi il s’est renouvelé tous les jours. Chaque fois que je l’ai vu, j’ai découvert un nouveau Charlie.
Il vous parle sur n’importe quel sujet pendant des heures. tenez, je me rappelle qu’à une petite fête chez moi on donna à Charlie un nouveau sujet de discours toutes les minutes, et qu’il parla pendant une heure sur soixante sujets tout à fait différents sans hésiter une seconde.
On lui demanda également de jouer un sketch. Toutes les lumières s’éteignirent aussitôt et voici ce qu’on vit: Le rideau au fond de la salle s’ouvre. D’abord on ne voit rien. Puis apparait la figure de Charlie toute blanche dans la lumière d’une bougie qu’il tient dans la main. Il a enlevé son smoking et son faux-col et la lumière se reflète sur sa chemise blanche. Sur la main tenant la bugie, il y a une tache de sang.
Il avance et on découvre dans la faible éclairage une forme étendue sous un drap blanc. Charlie regarde des deux côtes et lève un coin du drap découvrant la tête d’une femme morte. Elle a un collier autour du cou. Charlie avance une main pour prendre le collier, quand tout à coup on entend le cœur du cadavre battre dans le silence.
Charlie recule. Le cœur s’arrête de battre. Charlie avance encore, mais quand il touche le collier, le cœur recommence à battre. Pris d’une fureur sauvage il se jette sur le cadavre et l’étrangle sans que celui-ci ne bouge ou pousse un cri.
Il regarde à droite et à gauche et veut reprendre le collier. Le cœur recommence à battre!
Avec une expression indescriptible d’horreur et de peur, Charlie recule et tombe raide mort. La bougie s’éteint. L’obscurité règne à nouveau.
Ah ce Charlie! Une autre fois, il fait la danse  des claquettes avec les pieds et les mains et imite tous les trucs de music-hall comme s’il les avait pratiqués quotidiennement. J’avais engagé quelques professionnels pour distraire mes invités: ils étaient « épatés » come nous.

Max Linder fait vivre ses mots, par ses gestes et son jeu, de telle manière que nous demandons s’il ne pratique pas lui-même les trucs dans lesquels Charlie excelle.

— Et c’est toujours pareil. Chaque fois qu’on quitte Charlie, on se dit « Quel homme! Quel génie! »

— A parte cela, il est aussi très triste, dit-on?

— Oui, il lui faut un public. Quand il est seul il devient facilement morose. Et je le comprends. Lui, comme moi, nous faisons toujours nos scénarios nous-mêmes. Quand on a tourné un certain nombre de films on arrive  à un point où l’on s’arrête sans pouvoir continuer. On se sent épuisé, fini et on désespère. Et l’histoire, le scénario, c’est le principal! Si le thème est idiot, le meilleur acteur du monde ne peut en faire un bon film. Combien de fois n’ai-je pas souffert, en tournant mes 400 films, d’une histoire  stupide — et dont j’étais l’auteur! (Vous voyez d’ici les yeux  de Max!) On n’est pas tous Molière — ou Sacha Guitry.
Un matin j’ai trouvé Charlie en train de se raser. (Max imite les gestes) Il était d’une humeur excellente. Il avait trouvé une idée pour un film. « Ecoutez, Max! dit-il, j’entre comme ça, je tombe là… etc. Qu’est-ce que vous en dites? » J’ai trouvé l’idée épatante.
Quelques semaines plus tard, je rencontre Charlie dans un restaurant. Il était triste à mourir. « Ça ne va pas, old boy? » je lui fais. Comment va votre film? « Ça ne va pas du tout. L’histoire est impossible, idiote. Et je ne trouve pas de dénouement! ».
Je m’installe à côte de lui: « Ecoutez, Charlie, vous avez vu mon dernier film. Vous avez vu mes gags . Vous me connaissez, je vous connais. Eh bien, laissez-moi vous aider à trouver un fin! » « Non! répond Charlie (Max donne un coup de poing sur la table pour l’imiter), je veux trouver la fin moi-même! »
Voilà l’homme qui ne sera reconnu à sa juste valeur qu’après sa mort!

Max Linder s’assoit encore tout chaud de son enthousiasme emporté. Il n’a pas du tout épuisé  le sujet, c’est évident. Mais l’heure avance — pour lui, pas pour ses auditeurs. Que de rendez-vous, et d’affaires, n’oublierait-on pas pour entendre max Linder s’enflammer au sujet de son illustre rival américain, qui pourtant a déclaré que Max avait été son vrai professeur dans l’art de, faire rire.

— Qu’est-ce que vous pensez des autres comiques américains?

— Il n’y en a pas un qui puisse être nommé en même temps que Charlie.
Buster Keaton est peut-être le meilleur d’entre eaux. Il a progressé beaucoup. J’aime bien aussi les films de Harold Lloyd. Vous me comprenez? Les films de Lloyd! Pas Lloyd lui-même. Comme Charlie fait ses films, ce sont les films qui font Lloyd, dont les scénarios sont élaborés et mis au point d’une manière parfaite.

— Et les comiques françaises?

— Je n’ai pas vu un film français pendant trois ans. Ils ne vont pas en Amérique, où on ne les aime pas. Je crois qu’on y a vendu quatre films français en tout pendant les sept dernières années et pas un n’est passé dans les grands cinémas de Los Angeles.

— Vos films, comment ont-ils été reçus?

— Pas mal. Mais on les considère comme des films français, ce qui m’a fait beaucoup de tort vis-à-vis de certains propriétaires de cinémas: ce sont les germano-américains, c’est-à-dire ceux qui se disaient américains, mais qui étaient en esprit  plus allemands  que les allemands eux-mêmes. Car, notez bien, les vrais allemands étaient toujours très gentils. Mais les autres ont coupé et maltraité mes films d’une façon inouïe, comme s’ils espéraient prendre une revanche sur la France par ce moyen!

— Vos projects?

— Je ne les connais pas. C’est bien vrai, je ne sais rien. Je sui venu pour lancer mes films ici et j’espère pouvoir y rester pour travailler. Je suis bien français vous savez, et j’aime mon patelin. Je souhaite sincèrement trouver ici un studio, des associés, des collaborateurs — enfin tout ce qu’il faut pour travailler. Sans cela, il faudra que je retourne en Amérique.

Ture Dahlin

Notizie varie luglio 1915

Francesca Bertini in "Viva l'Italia", arrivederci della Caesar Film 1915.
Francesca Bertini in “Viva l’Italia!”, arrivederci patriottico della Caesar Film 1915

1 luglio. Il Comando Supremo stabilisce le norme per l’amministrazione provvisoria dei territori liberati dall’Austria.

La Federazione Operatori Impiegati Cinematografici Italiani. Il titolo è un poco lungo, ma saggiamente il bravo Ente di Napoli lo accorcia così: F.O.I.C.I. Ora, in una recente seduta straordinaria — assai numerosa — dei suoi Soci, dopo una fervida discussione, ha deciso di costituirsi in Società cooperativa, e ne approvò lo Statuto.

10 luglio. A Roma, senza nessuna cerimonia, viene aperta la Galleria Nazionale d’Arte Moderna, trasportata e riordinata nel Palazzo delle Belle Arti a Valle Giulia, costruito dall’arch. Bazzani per la Esposizione del 1911.

Il barone Alberto Fassini è luogotente di vascello nella nostra Marina, e nell’occasione del suo ingresso in questa gloria d’Italia, S. M. il Re lo ha nominato Commendatore della Corona d’Italia. Congratulazioni. In luogo del barone Fassini, a cui fu fatta, all’atto della partenza, una entusiastica dimostrazione per parte del personale della Cines, è stato assunto il Signor Carlo Amato, di cui c’è da sperare assai bene.

Lavori eseguiti dall’artista Arias. Siamo lieti di dare il benvenuto a questo attore egregio, che tanto ama l’Arte nostra da lasciare l’onorifica e rimuneratrice professione del giurista per darsi intero alle concezioni cinematografiche. Egli già fu parte della Casa Ambrosio, ove fece emergere le sue non comuni doti. L’avvocato Arias è anche giornalista non comune e e scrittore laudato di alcuni romanzi. Ha viaggiato molto, prova ne sia che ha studiato l’elettrotecnica in Germania e nella Svizzera; poi fu nominato Vice-Console a Manila (Filippine), poi console in Cina, da cui passò, sempre in tale carica, al Capo di Buona Speranza. Andò quindi agli Stati Uniti, causa… il cuore, e… così abbandonò una posizione cospicua. Ritornato al Messico si aggregò alla Compagnia del celebre attore spagnuolo Juan Balanguer, quale primo attore giovane. Rientrato nella nativa Spagna fu direttore di un proprio giornale umoristico che gli fruttò un mondo di guai. Fu quindi corrispondente del grande diario madrileno l’Heraldo e da lì a poco passò in Turchia… Poi la Cinematografia lo attrasse, ed ora si trova in Italia. Arias ha interpretato per la Casa Ambrosio: Jack Forbes contro Robinet; Yacht Misterioso; La colpa del morto; Il treno Reale; Senza mamma. Per la Padus Film: Quando si ama; Il sogno del nonno; L’artiglio del demonio.

12 luglio. Gli Stati Uniti, seguendo l’esempio dell’Inghilterra, creano un nuovo Dipartimento delle invenzioni e ne affidano la direzione a Edison.

Max Linder a Palermo. Sono state poche recite, alle quali è accorsa tutta Palermo. Al Teatro Biondo, Max Linder si è presentato nella graziosa pièce Max député. L’incasso della prima serata ha superato le seimila lire! Max Linder, durante il breve soggiorno a Palermo ha voluto visitare tutti i dintorni, ha voluto rendersi conto delle bellezze incantevoli delle campagne palermitane.

15 luglio. Le provincie di Cremona e di Piacenza sono dichiarate in stato di guerra.

Alba Film. Questa nuova Editrice romana si sta affermando con un lavoro, di cui non sappiamo se più lodare il concetto elevato patriottico ed umano che l’infiamma o il valore artistico dell’esecuzione. Si tratta di Silvio Pellico, il martire santo dello Spielberg. Il libretto è opera del Cav. Augusto Jandolo, che lo ha pure messo in scena con la coadiuvazione di Livio Pavanelli. Ad interpreti principali del soggetto furono chiamati quei non comuni attori che sono la Signorina Evelina Paoli, la Signorina Elisa Grassi Nicola, il Cav. Gioacchino Grassi, i Sig.ri Raffaello Mariani ed Ugo Bazzini. Operatore Luigi dell’Otti. Girato in ambienti storici, ritratti dal vero, a Venezia: Palazzo Ducale e Ponte dei Sospiri, per speciale concessione delle Autorità Militari. Congratulazioni a tutti, nonché al M. Augusto Ferretti, il quale è il Concessionario per tutto il mondo dell’interessante riduzione cinematografica delle Mie prigioni. Consiglieremmo di continuare con le Addizioni di Piero Maroncelli e con le Memorie di Carlo Andryane, queste che spargono chiarissima luce sui degenti del tetro castello moravo, tuttora pieno della leggenda del formidabile barone di Trenk e dei terribili sistemi dell’Austria inumana.

18 luglio. Inizia la seconda battaglia dell’Isonzo. Tre aeroplani austriaci bombardano Bari; ma uno di essi colpito dai nostri cadde in mare all’altezza di Barletta.

Roma, 20 luglio. Vita Romana… molto movimentata cinematograficamente parlando! … Difatti tutti i Divi e le Dive sono passati di qua in questo frattempo, neppure se si fossero dati un rendez-vous! E grandi cose si maturano fra l’Aragno, il Faraglia e il… Chiara! Prima di tutti vidi il beniamino delle donne… Bonnard, con l’arzillo De Riso e una bruna… Silfide in poltrona ad applaudire e gustare Petrolini al Teatro Cines; poi una sequela di altri papaveri (per antonomasia) della Cinematografia Romana; l’egregio nonché occupatissimo avv. Mecheri, il non meno egregio e non meno occupato avv. Barattolo, e poi via via il conte Negroni con Hesperia, Bertini padre e… graziosissima figlia Cecchina; l’arbiter elegantiarum dei metteurs en scène Serena, ed intravisto appena all’Aragno il… Divo Caserini. Bonnard, Gys, navigano a gonfie vele verso l’infido pelago…; De Riso amoreggia con l’avv. Barattolo… ed è in cerca di commedie (rara avis). Hesperia si cela moltissimo e lavora in gran silenzio, ed io sottoscritto sono ancora con il cartello dietro alle spalle Est locanda, come dicono qui. Pazienza! Tempi di guerra!
(cronaca di Argus, La Vita Cinematografica)

25. Ala. Solenne consegna in municipio della medaglia d’argento al valore militare alla signorina Maria Abriani che sotto il fuoco nemico fece da guida intelligente e audace alle truppe italiane.

29. L’Osservatore Romano pubblica una lettera del Sommo Pontefice ai popoli belligeranti e ai loro capi. Nell’anniversario dello scoppio del tremendo conflitto invoca la pace.