La Zone de la Mort – Film d’Art 1917

La Zone de la Mort Film d'Art 1917

Le château de Primor est devenu la propriété du riche parfumeur Toffer. Il s’est fait une solitude magnifique, que partagent avec lui sa pupille Giselle et la compagne de Giselle, une jeune institutrice de grand mérité et fort instruite: Eva Larc.
Un troisième hôte est arrivé, de qui Toffer ne souhaitait guère la venue: son jeune neveu l’astronome Pierre Jubal. Pierre aime Giselle et il est aimé d’elle.
C’est pour Toffer, éperdument et presque sénilement amoureux de sa pupille, le plus dangereux des rivaux.
Il n’est pas, d’ailleurs, le seul à souffrir de cet amour: Eva de son côté, aime Pierre en secret e sans espoir.
Mais, si la pauvre Eva ne peut que pleurer en silence, Toffer, lui, a le droit de chasser l’intrus. Il en use.
Pierre ne comprend rien la fureur de son oncle. Giselle comprend… trop… mais, obligée d’attendre à Primor sa majorité, elle n’ose avertir Pierre du danger qu’elle y court, et le laissera partir sans l’inquiéter.
Cependant Toffer, malfaisant par nature, s’est fait, de Sizine un implacable ennemi. Sizine est sorcier, ou passe du moins pour l’être. Il habite une caverne, il erre à travers le pays, cherchant des simples, guérissant parfois ceux qui se fient à lui. Les uns l’adorent, d’autres le détestant, on le menace souvent, mais nul n’a jamais pu le saisir.
En somme, il est une puissance occulte qui gêne la tyrannie de Toffer.
La Justice le cherche pour quelques menus délits. Toffer n’hésite pas à faire cause commune avec les gendarmes et attire chez lui Sizine dans un guet-apens. Sizine serait pris, sans l’énergique intervention de Pierre, qui, indigné, bouscule la valetaille de son oncle et libère le sorcier.
Pierre s’en ira donc, laissant, sans y penser, un allié dans la place et un allié reconnaissant.
Le temps passe. Toffer ne peut arriver à convaincre sa pupille, qui lui marque une aversion croissante et repousse avec horreur ses propositions de mariage. Sa majorité approche, elle le quittera, il le sait. De plus en plus affolé, il songe à réduire celle qu’il ne peut persuader. Sizine, dans la bagarre, a perdu un ouvrage manuscrit sur les propriétés des plantes, et Toffer a découvert dans cet ouvrage la formule d’une préparation qui provoque une folie temporaire.
La veille de sa majorité, Giselle absorbe, sans s’en douter, la drogue dans son café. Aussitôt, elle donne des signes manifestes d’une folie complète. En vain, Eva lui apporte les lettres de Pierre. Giselle ne peut les lire, encore moins y répondre. Pierre s’effraie de ce silence, si bien qu’Eva n’osant l’informer de l’état de Giselle prend le parti de répondre pour elle, et laisse enfin sous un nom d’emprunt, parler son propre cœur.
Mais un soir, Pierre revient. Il trouve Giselle, petite Ophélie semant des fleurs au fil de l’eau, incapable même de le reconnaître. Il rencontre aussi Eva qui, du même coup, avoue sa supercherie et son amour. Giselle est folle, Eva amoureuse; Pierre offre à Eva le mariage d’amitié, qu’elle accepte.
Pierre et Eva sont relativement heureux, mais une lettre de Sizine apprend à Pierre que Toffer se prépare à épouser Giselle. Pierre, aussitôt part pour Primor où Sizinne l’attend. Le pays est en fête. Toffer a fait largesse à l’occasionne ses fiançailles. Pierre et Sizine enlèvent tout simplement Giselle et, pour faciliter leur fuite, Sizine allume d’un seul coup, le feu d’artifice qui devait terminer la fête. Mais il se produit alors un phénomène extraordinaire: Le feu d’artifice devient un véritable déluge de flammes: le village, le château, tout s’abîme dans une catastrophe effroyable, d’une magnifique splendeur.
Le lendemain, Giselle est sauvée, Pierre aussi. Eva, qui les a rejoints, s’aperçoit avec épouvante que Giselle est revenue à la raison et que Pierre n’a pas cessé de l’aimer.
Cependant, une enquête est ouverte, et l’on cherche, parmi les ruines et les cadavres, les causes de la mystérieuse catastrophe. Un téléphone de campagne permet le commissaire de communiquer avec Pierre, mais ce fonctionnaire meurt au cours de son enquête, suffoqué par les vapeurs qui se dégagent des décombres.
Pierre part à son tour, laissant les deux femmes unies dans une même anxiété.
L’asphyxie le terrasse, lui aussi, mais il a découvert la vérité: la chute d’un bolide a causé la destruction de Primor. Et Pierre meurt recommandant à Eva son œuvre et sa chère Giselle.

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Mon cher Gance, j’ai vu La Zone de la Mort. Naturellement j’ai attendu qu’elle passe en public pour ajouter à mon plaisir celui d’entendre les réflexions populaires: ce sont de petites habitudes que j’ai. Et de vrai c’est dans la foule que je recueille les meilleures  impressions et les plus nets jugements. J’y ai appris dès longtemps è ne jamais vouloir faire œuvre de critique: je n’ai pas assez d’inconscience ni assez d’adresse pour affirmer les torts ou les manques d’un spectacle. Bornons-nous à noter notre contentement et notre ennui. Un metteur en scène n’aura jamais de meilleur juge que les « Oh! » et les « Ah! » du public.

J’espère bien, Gance, que l’humeur des foules vous intéresse plus sérieusement que nos littératures. Pour moi je prends beaucoup de plaisir à constater la sympathie que vous portent les spectateurs. Sympathie intelligente et utile qui renseigne si bien: à Mater Dolorosa, j’ai entendu les plus exactes vérités qu’on pouvait vous dire, de ces vérités si heureusement vraies qu’on ne pourrait pas leur reprocher leur sévérité ni déplorer leur enthousiasme spontané.

La Zone de la Mort a provoqué d’aussi naturelles impressions. Pas de sévérité. De l’étonnement, voilà tout, quand un excès de coupure dans votre bande schématisait par trop l’audacieuse légende de votre ville morte. Est-ce votre faute? Non. Mais ce doit être peine qu’on ait si rudement allégé un récit chargé er recherché, dont tant d’importants détails devaient assurer le relief. Il n’est pas grave en soi d’amputer une œuvre plutôt  qu’une autre. Dommage que cette « œuvre plutôt qu’une autre » soit justement La Zone de la Mort, car, nous, initiés, nous savons qu’un pareil film est un événement dans les annales du cinéma français. Le public est avide, inquiet, curieux, et insatisfait. Aux  premiers tableaux de La Zone de la Mort, je croyais bien qu’on allait le satisfaire, et soudain on a interrompu son plaisir en précipitant pêle mêle des tableaux hardis, voulus, trouvés, inégaux, presque tous inexpliqués. Et le charme qui enveloppait la salle pendant les vingt premières minutes s’est éparpillé et a failli se dissiper.

La valeur de l’auteur — je parle de sa valeur future ancore plus que son talent actuel — nous est connue, donc cette petite erreur du concessionnaire n’a pas autrement d’importance. N’oubliez pas cependant qu’on attend désormais vos œuvres nouvelles. Il y a chaque fois un splendide accueil prêt pour elles. Qu’n les livre tout entières aux vœux de vos amis! Après La Zone de la Mort, un de ces amis anonymes qui vous suivent si bien me disait avec une moue: « Décidément, ce Gance voit trop grand ». Il était, comme plus d’une, trompé par un découpage déréglé et voilà un homme qui a mis La Zone au même plan que Les Brouillards de Mort, un des essais artistiques où s’avouait déjà toute votre nature: vous rappelez-vous ce film, avec une première partie vivante et simple et una seconde partie essoufflé, pompeuse, naïve, parce que les moyens d’avaient pas égalé l’intention.

Vous n’en êtes plus là, Gance. Vous avez pu travailler depuis, dans la confiance et le confort. Et si jamais vous entendez dire que vous voyez trop grand je pense que vous rirez tranquillement. On ne voit jamais trop grand.. Je vous assure que vous ferez de fortes choses: de la vérité de détail au service de la vérité d’idées. Après tout, qu’est-ce que je vous dis? vous le savez mieux que moi.

Le public si maladroitement invoqué par certains de vos confrères en mal de caducité, est avec ceux qui ont quelque chose à dire. Avoir quelque chose à dire, quelle folie! Quel phénomène! Mais quelle joie! Ince et C. B. de Mille ont fait de grands heureux. Et vous voici, Gance, avec la joie que vous donnerez à nos jeux, — au delà de nos yeux.

Cela éclatait partout pendant ces premières scènes — intactes, je pense, celles-là — de votre Zone de la Mort. Vous nous avez guidés parmi les jardins tellement vivants qu’on les traitait de jardins de rêve. Belle fête, je vous le dis. Les terrasses étaient tièdes, l’ombre fraîche, les feuilles animées comme dans les paysages latins de volupté aiguë jusqu’à la détresse. Ce coin de pénombre diurne où se profile un enfant de bronze, amour ou angelot, cette allée ou le soleil rampe par dessus les buis vernissés qui bordent les plates-bandes; et je n’en parle pas, pour n’en pas lourdement parler, du chemin qui monte au clair de la lune dans cette fluidité de lumière méditerranéenne, que les brumes vagues du soir font ancore plus douce. Nous avons eu là un moment de poésie admirable, et trop court. Ce n’était plus une de ces belles photos exotiques qui nous infligent les affres de la nostalgie. C’est un paysage véritable et saisissant ou nous avons erré. Merci, Gance. Ne cessez jamais de voir « trop grand ».

Luis Delluc
(Le Film, 22 Octobre 1917)

Malombra di Antonio Fogazzaro, Cines 1917

Amleto Novelli e Lyda Borelli in Malombra di Fogazzaro Cines 1917

Il nome del mite e grande romanziere vicentino imporrebbe al critico, prima di addentrarsi nella disanima dell’opera cinematografica, di parlare del romanzo dal quale l’opera stessa fu tratta, quantunque per principio io soglia giudicare le films per se stesse, nella particolare loro forma e in rapporto alle conquiste, al progresso e alle condizioni cinematografiche del momento in cui esse vengono proiettate, senza curarmi affatto della loro fonte.

Tuttavia, ogni regola soffre la sua eccezione, e qui cadrebbe assai acconcio ammetterla. Ma… io mi guarderò bene dal rileggere il romanzo di Fogazzaro, e farei altrimenti se credessi che il parlarne potesse giovare al film, o se farne il sunto sul testo potesse giovare al « soggetto » o servisse a decorare maggiormente l’opera.

Basta dare una scorsa al prolisso manifestino che — caso raro — è abbastanza bene redatto, per convincersi che Fogazzaro non è stato trattato con quel rispetto che il suo nome meritava. Non cito questo caso perché da simili sunti si debba senz’altro formulare un giudizio qualsiasi su ciò che può essere una proiezione; oh! no; il Cielo me ne guardi! La citazione mi vien suggerita dal fatto che per un attimo — altro caso raro — quest’umile foglietto volante riproduce fedelmente tutta l’azione del dramma nell’esatta forma in cui vien proiettato. Forma che non è soltanto estranea a Fogazzaro, ma a qualsiasi romanziere, per quanto novellino.

Prescindendo dalla protagonista — di cui dirò in seguito — io mi domando quale soffio d’arte e di pensiero anima in questo lavoro i personaggi, e se talora essi sono veramente personaggi o non piuttosto delle ombre che girano attorno alla figura maggiore, che vanno, vengono senza scopo, e spesso senza una ragione qualsiasi. Degli esseri imbarazzati ed imbarazzanti, che mostrano di esser vivi, soltanto perché si muovono. La loro azione, nel soggetto, è quasi nulla; oppure non è appena accennata, che tosto è finita. Entrano per caso; fanno parte del dramma come gente di passaggio, direi quasi come gente chiamata … ad aiutare Lyda Borelli a sopportare le 5 parti del lavoro, nelle quali par davvero si trovi molto imbarazzata.

No! così non deve aver pensato Fogazzaro. Non bastava seguire pedissequamente lo scritto del romanzo; bisognava estrarne l’anima. Non bastava far muovere gli attori; bisognava farli vivere. Non bastava farli parlare, bisognava farli esprimere. Ed infine, non bastava farli partecipare all’azione, ma bisognava che fossero parte dell’azione.

Questo errore avviene sempre quando si parte da un preconcetto: ci si fissa in quello e si perde l’esatta visione di tutto ciò che a quello non fa capo.

Si è pensato a Malombra, e da questa a Lyda Borelli; o forse si è pensato a Lyda Borelli e si è trovato per lei Malombra. Tutto il resto non fu considerato che come accessorio più o meno trascurabile. Al di fuori di lei non vi è un carattere, non vi è un tipo; non vi è neppure un personaggio. Vi sono degli attori, come vi sono dei mobili sui quali la protagonista può assidersi, stendersi o appoggiarsi.

Lyda Borelli, ormai, nel campo cinematografico è, fra le artiste drammatiche, quella che maggiormente si è affermata. Senza perdere nulla, o assai poco, del suo carattere di artista della scena, essa ha saputo ottimamente modellare la sua virtuosità in questa nuova forma rappresentativa, in modo da imprimerle — dirò così — una fisionomia tutta speciale e sua propria. Ed infatti ricordo fin dalla sua prima manifestazione, in Ma l’amor mio non muore, di essere stato colpito dalla sua forma d’arte, più che dalla sua interpretazione, ch’è pure fra le maggiori che in cinematografia si siano viste.

Molto si è discusso; molto si è detto sulle sue interpretazioni, e molto si è errato; sia che la si volesse portare ai sette cieli, che farla discendere al livello d’una attrice qualsiasi. Ho potuto constatare che molto spesso, tanto i denigratori, che i laudatori, si trovavano nella singolare condizione di avere egualmente torto e ragione.

Egli è che forse nessuna delle due parti pensava, non già alla possibilità d’un punto di vista diverso, ma ad un fatto semplicissimo: cioè, che non è una interpretazione nuova o speciale quella che ci dà la Borelli, ma una forma d’arte nuova. Essa è più efficace che espressiva; più plastica che impressionante; più artistica che vera. L’insieme di queste parti, positive e negative, genera quell’equivoco nel quale molti sono caduti nell’emettere un giudizio assoluto sulle sue manifestazioni, sia traendolo da una qualità positiva, a cui si poteva contrapporre una qualità negativa, che viceversa. Comunque si pensi, la Borelli resta sempre la maggiore interprete del campo cinematografico italiano, non ostante i suoi difetti. Vi sarà a chi non piace, ma il gusto non può emanar decreti, né in arte ha mai dettato legge.

Ho creduto necessario quest’affermazione, in quanto ché in Malombra essa mi è apparsa al di sotto della sua fama. Quantunque il dramma graviti tutto su di lei, non è certo detto che le manchino le forze per poterlo reggere, — che ben altri pesi ha sopportato, di gran lunga maggiori —; sono gli appigli che le mancano, sui quali potersi attaccare; ragione per cui il dramma minaccia ad ogni istante di scivolargli di mano.

Se un cosiffatto lavoro la Borelli dovesse svolgerlo di seguito, come sulla scena, arriverebbe al quinto atto •esausta, come se avesse fatto una lunga corsa contro vento con un ombrello aperto in mano.

Non voglio nemmeno ammettere un istante che le si debba ascrivere a deficienza di virtuosità artistica, l’assenza di progressività che essa ci dovrebbe dare nella manifestazione dei sintomi di alienazione mentale  che esiste indubbiamente nel romanzo — da poi ché tutto il romanzo è imperniato su questa alienazione progressiva. È quella che ci dà Ibsen di Osvaldo, negli Spettri. La riduzione cinematografica ebbe di mira più il fatto che lo studio; e di questo fatto non v’è materia solida che alla semi-finale: quando Malombra irrompe nella camera del moribondo. Ecco la deficienza.

Dopo detto questo, dovrei parlare della decorazione che, se togli la festa di fiori sul lago, c’è ben poco di veramente bello.

Degli interni non parliamo; fatta eccezione della biblioteca — per la sua forma grandiosa —della loggia, un semi-esterno con un buon effetto di luce, il resto non è all’altezza della « Cines ». Quell’interno del castello, dipinto a chiaro-scuro, e quella stanza piena di fiori, che hanno tanto preoccupato l’operatore al punto di non lasciarci capire se si tratta di una stanza o di un recinto qualunque, sono tutt’altro che capolavori di mise-en-scène.

La fotografia è ottima per chiarezza e nitidezza.

Ed ora si dirà che la critica anche questa volta si è mostrata severa. E sia; ma si tratta di una grande Casa; si tratta della « Cines » che ha mezzi a dovizia, e personale artistico di prim’ordine. Da questa Casa non possiamo accettare delle manifestazioni deficienti od incomplete, poiché ci ha abituati a lavori che hanno tracciato un solco nella storia della cinematografia italiana.

Pier Da Castello
(La Vita Cinematografica)

Nino Oxilia dicembre 1915 novembre 1917

Un lunch in onore di Nino Oxilia, dicembre 1915

Roma, Dicembre 1915. Giorni sono, da Latour, alcuni ufficiali di questo 111° Reggimento di artiglieria da costa e assedio, hanno offerto un lunch d’onore a Nino Oxilia, tenente del Reggimento stesso, in occasione del suo temporaneo invio in congedo.
Il giovane e illustre metteur en scène italiano, potrà così riprendere, durante questo periodo di riposo, le sue cure di direttore artistico che tanta notorietà gli hanno procurato nel nostro campo.
Infatti il celebre inscenatore di: Sangue Bleu, di Fior di male, di Rapsodia Satanica, e di tante films mirabili, ha già ripreso il suo posto alla Cines, e già la grande Casa romana annunzia, sotto la ben nota marca della Celio Film, l’Anna Karenine, riduzione del celebre romanzo di Leone Tolstoi; riduzione che avrà per interprete Maria Jacobini, e per metteur en scène Nino Oxilia.
Bastano questi due nomi per assicurare la popolarità ed il successo della pellicola. E tutto il mondo cinematografico attende ansiosamente di ammirare la nuova interpretazione della mirabile protagonista del Cadavere vivente, Maria Jacobini, e la messa in scena dell’autore di Addio Giovinezza Nino Oxilia. E se non fosse troppa indiscrezione, diremo anche che l’attesa è tanto più viva, perché nei circoli letterari della capitale corre voce che Nino Oxilia abbia ultimato una nuova opera teatrale che sarà messa in scena in carnevale da una delle primissime compagnie di prosa italiane. Ma per ora Nino Oxilia si ostina a tenerne il segreto.
Enrico Rosso
(La Vita Cinematografica) 

Marzo 1916. Il metteur en scène della Cines, Nino Oxilia, verrà a Milano in questi giorni, insieme alla signora Jacobini, al signor Cacace e ad altri artisti, per eseguire alcune scene dell’Anna Karenina, il lavoro che prossimamente editerà la Casa di Roma. Il male è che queste scene dovrebbero essere svolte fra la neve, e che né a Milano, né nei suoi dintorni ve ne è di disponibile. Pare, quindi, che tutta la compagnia della Cines dovrà metter vela per la Val d’Aosta, dove è probabile che si trovi ancora qualche fiocco bianco.
(Cinemagraf) 

Maggio 1916. Anna Karenine di Tolstoi che doveva essere inscenata da Nino Oxilia, sarà invece messa in scena da Guazzoni. L’Oxilia, sotto le armi, temeva che con la sua chiamata il film così importante dovesse essere sospeso. Invece un altro valoroso artista è stato incaricato di inscenarlo e l’importantissimo film vedrà presto la luce.

Odio che ride messa in scena di Nino Oxilia

Giugno 1916. Maria Jacobini è stata scritturata dalla Tiber Film, la quale ha acquistato un nuovo teatro di posa: quello della Parioli Film.
Odio che ride al Teatro Cines di Roma, la messa in scena è del valente direttore Nino Oxilia.

Agosto 1916. Una delle più poetiche opere dell’autore di Piccolo mondo antico e del Santo è stata prescelta dall’ottimo direttore artistico della Cines, Carmine Gallone, per l’interpretazione della più intelligente fra le bellissime sovrane dello schermo: abbiamo nominato Lyda Borelli. Pensate cosa ci darà — dopo Avatar, Marcia nuziale e Falena — il binomio glorioso Borelli-Gallone.
(La Vita Cinematografica)

Ottobre 1916. Nino Oxilia è tornato ed abbiamo avuto il piacere di salutarlo a Roma, in un breve riposo, reduce dall’Albania e dalla Grecia, dove per conto del Ministero ha ripreso lo sbarco delle nostre truppe e l’occupazione di Argirocastro e Santi Quaranta. E’ sulle mosse di ripartire pel fronte a fissare sulla pellicola, per la storia, le gesta gloriose del nostro esercito.
Egli ci ha narrato dei splendidi stabilimenti cinematografici che possiede Atene e delle accoglienze festose che vi si fa alla produzione italiana, che è la preferita, in ispecie la Cines, l’Itala e la Tiber. Vi è uno stabilimento che proietta esclusivamente ed unicamente la produzione della Caesar. La Menichelli ha riportato un successo folle in Tigre Reale. Oxilia appena conosciuto ha fatto segno ad accoglienze oltremodo cordiali e festose.
(La Cine-Fono)

Novembre 1917. Povero Nino! L’avevo salutato poco tempo fa, un po’ stanco e invecchiato dalle vicende della guerra. Aveva fatto serenamente e con alta coscienza di soldato il suo dovere, mi parlava con tenerezza paterna dei suoi soldati e con entusiasmo decantava la vita solitaria e forte della guerra. Stava per essere promosso capitano, nel profondo del suo sguardo chiaro la grande tragedia che viviamo aveva gettato ombre  e bagliori sinistri, eppure il suo sorriso era rimasto giovanile e dolce come un tempo e l’anima tutta ancora vibrante di bei sogni azzurri, si rispecchiava nel suo volto e vincendo ogni ricordo tragico gli aveva conservato la sua mite espressione di bimbo, che Lui si compiaceva per vezzo di sottolineare!
(…)
Fu soldato per dovere e per elezione. Divenne presto ufficiale d’artiglieria, prestò servizio…
Ritornò in zona di guerra nella primavere di quest’anno. Fu destinato a un comando dove l’opera sua era assai pregiata, ma dove doveva fare servizio sedentario. Chiese volontariamente ed ottenne di andare in batteria e fu felice della sua destinazione!
Richiamato per il Teatro del Soldato (al quale prestò durante un mese l’opera sua volonterosa e geniale) esaltava e rimpiangeva durante questo intervallo la sua vita di batteria, fra i suoi soldati, i suoi sogni e i suoi libri!
Partì da Udine il 30 settembre per raggiungere il suo posto in batteria. Era felice e contento come chi va a raggiungere una meta agognata!
(…)
Che era venuto di lui? E dal fratello affettuoso, che con ansia paterna ne spiava i passi, seppi che aveva fatto bravamente il suo dovere e che si trovava nuovamente in linea colla sua batteria, prescelto per un posto d’onore per le prove date di fermezza e di coraggio!
Pareva già passato l’incubo sinistro, sembrava concesso un istante di tregua alle ansie e le migliori speranze per la Patria diletta e poi nostri amici più cari, riaprivano in noi le ali baldanzose e sicure! Sarebbe stato così dolce ridirci un giorno tutto il calvario vissuto dalle nostre anime in queste fortunose giornate e forse la sua penna di scrittore e di poeta avrebbe potuto trarne pagine degne e indimenticabili.
Ed invece una granata nemica l’ha schiacciato accanto al suo pezzo, del quale dirigeva con audace serenità il tiro malgrado l’infuriare del bombardamento nemico che da giorni sembrava accanirsi contro di lui!
I suoi soldati l’hanno religiosamente composto nel piccolo camposanto ai piedi della montagna da lui eroicamente difesa a prezzo della sua vita. Il suo comandante ne ha tessuto l’elogio con accento commovente e nobilissimo e l’ha proposto per una alta ricompensa al valore!
È morto bene, da soldato!
Ci sembrava un bimbo e si è rivelato un uomo! Lo sapevamo poeta, dobbiamo ricordarlo come eroe. Le apparenze si confondono nel suo ricordo, e simboli si sovrappongono in lui, ad accrescerci il rimpianto, a imporci l’ammirazione e la reverenza!
Dalla zona di guerra, 25 novembre 1917
Nino G. Caimi

L'uomo in frak, Cines 1917

Gennaio 1918. L’uomo in frak. Commedia moderna, brillante, sentimentale. Soggetto e messa in scena di Nino Oxilia; l’ultimo lavoro cinematografico di colui che fu il primo degli scrittori italiani a dedicarsi alla cinematografia e che la fede più viva ripose in questa nuova manifestazione d’arte.
(La Cine-Fono)