Les coulisses d’un film II

La Vagabonde
“que le pyjama pour dame, accompagné par un diadème hindou, sied mieux au vaudeville qu’au drame”

« Rrrrrrrrrrr… » Le ronronnement connu de l’appareil enregistreur m’avertit qu’on reprend le travail. Trente huit degrés au thermomètre, — mais je sais, au balancement des grappes de glycines contre un mur incendié, au vol brusque des pétales de roses, que le « ponentino », le vent du ponant, s’est levé, ouvrant son aile fraiche sur la ville, présageant la chute du jour et la clémente nuit romaine.

— Andiamo! crie le metter en scène, et il ajoute un: « Allons-y! » compris de tous, car — rougissons-en! — les directeurs de la X… parlent un français rapide et aisé, et son metteur en scène, et ses artistes; — la Femme-Canon roucoule en français comme une grosse pigeonne, et le petit figurant en frac, que je prie, — dans quel baragouin! — d’animer un peu sa chanson mimée, me répond:

— Jé pé pa faire plous de yestes, ye souis romancier.

— …?

— Jè chante qué la romance, au café-concert. Un romancier il fé pas des yestes.

On tourne. On tourne des « petits bouts », des « passages », ces allées et venues, ces vues de portes ouvertes et refermées, de couloirs, qui, posés comme des points de suture ingénieux entre les scènes d’importance, donneront au spectateur l’illusion de la vérité, de la vie, de l’ubiquité…

La belle jeune femme noire et blanche évolue dans la lumière magnifique de trois heures, selon les indications du metteur en scène:

— Vous entrez ici, vous sortez là, après vous être arrêtée un moment avec inquiétude pour écouter si votre mari vous suit.

Elle l’écoute, réfléchit, et pose cette question sibylline:

— Combien?

— Trois mètres, trois mètres cinquante.

Dialogue hermétique, où les initiés peuvent apprendre que ce « passage » doit être joué sans lenteur, pour être enregistré sur une longueur maximum de trois mètres cinquante de pellicule. Cet argot du cinématographe, on le parle à Paris comme ici, et j’oublierais souvent le lieu où nous sommes, les frontières lointaines, si la langueur de l’air ne me les rappelait, et aussi la tranquillité singulière d’un travail qui, chez nous, n’évite pas la nervosité, la petite crise de pleurs. « Ici », écrivait Renan, le « rythme de la vie est plus lent d’un degré…». Un peu trop de sérénité assoupit la passion du grand amoureux, et je renonce à comprendre pourquoi nous reprochions leur excès de mouvement et d’expression aux interprètes italiens! Qu’ils sont doux, tous, même celui-là, titulaire d’in rôle de comique acerbe, oui, celui-là, qui livre à l’opérateur en ce moment sa figure rusée, froncée d’un rire intérieur , et son regard étouffé sous une paupière en abat-son…

— Presto, presto. Ecce-Homo!

Ecce-Homo? Mais oui, c’est lui. C’est l’homme, — l’homme qui a joué Christus, et qui n’en garde pas plus d’orgueil qu’il ne faut. Mais sa femme, auprès de qui je loue de dieu bon enfant, rayonne de fierté:

— Croyez-vous qu’il était beau dans le Christ? Croyez-vous qu’il faisait bien en croix? Cette chance qu’ils ont eue de le trouver, lui qui a justement le diaphragme abaissé! Pas vrai, Sa Sainteté?

L’irrévérencieuse blonde qui parle ainsi — sans aucun accent — interpelle au passage un somptueux valet de pied, chargé d’ans et de dorure, qui porte un plat où les fenouils, habilement ciselés, figurent les côtes d’agneau et les pommes soufflées. Il détourne vers nous une admirable figure italienne, longue, embellie de rides nobles, couronnée d’argent.

— Sa Sainteté, venez que je vous présente… C’est lui qui faisait le Pape dans le film, vous savez, le film qui était si bien truqué que tout le monde a cru qu’on avait filmé le vrai pape… Il a 78 ans.

Sa Sainteté sourit, équilibre son plateau sur la main gauche tremblante, et, la destre levée, nous octroie sans s’arrêter la bénédiction pontificale…

Quittons ces jeux profanes: la jeune femme si photogénique va « tourner » une scène capitale de mon scénario, pour laquelle on n’a requis d’ailleurs ni mon avis, ni mes conseils, sans quoi j’aurais donné à entendre, à grand renfort de périphrases diplomatiques, que le pyjama pour dame, fût-il accompagné par une diadème hindou, sied mieux au vaudeville qu’au drame.

La série des rites se déroule parmi la transpiration générale. On recule, dans un décor de loge d’artiste, le miroir à trois faces, puis on l’avance, puis on le supprime, puis on le rapporte; — la table-coiffeuse valse d’une paroi à l’autre. Une veille malle de tournée mérite le premier plan, jusqu’au moment où le metteur en scène s’avise qu’elle porte, bien lisibles, sur une vingtaine d’étiquettes d’hôtels, les noms: « Dresden, München », etc., etc… Exil, à coups de pied, de la malle. Cavalier seul de cet animal étrange, caparaçonné de noir et marchant sur six pieds, que forment l’appareil et l’opérateur. Geignements d’une partie de l’animal. Répartition, en groupe immobile, de la jeune femme photogénique, d’un gentleman robuste, de la Femme-Canon — on l’entend respirer du bout du hall! — d’un pierrot blanc, d’une gommeuse excentrique — seize ans, la plus suave figure virginale — et d’un paysan calabrais. Cris:

— Gira!

Et ronron de l’appareil: tout le groupe s’anime sans bruit; — le gentlemen frêle tient par les poignets la jeune femme en pyjama, et mâchonne de sourdes injures. Elle se débat, tord ses poignets minces, ouvre la bouche pour un grand gémissement qu’on n’entend presque pas, se d?gage d’un effort et chuchote dans le visage de son tourmenteur, avec le masque d’une femme hurlante: « Je vous défends… je vous défends de me traiter ainsi… Lâche… misérable… »

Le gentlemen robuste ne dit rien, — il se contient et étreint sa canne. Toute sa jambe gauche songe au pli du pantalon gris-perle… Les autres acteurs, au fond, murmurent et s’émeuvent sur place comme un rideau d’arbres atteint par un coup de vent… Cri:

— Basta!

— Et l’expression collective du groupe tombe; — les épaules s’aveulissent, les regards perdent leur flamme passagère, les jarrets plient.

— Basta per oggi! È finito!

È finito! Pourtant, parmi les cris d’enfantine joie des libérés, le metteur en scène retient encore la jeune femme photogénique, qui écoute le programme du lendemain:

— Demain. mon petit, on tourne à Nemi, départ à huit heures en auto. Emportez le costume de la fuite, la robe du jardin, la toilette du soir avec manteau, tous les accessoires, n’oubliez rien, hé? ce n’est pas à côté, Nemi…

Elle l’écoute avec soumission sans espoir, fait « oui, oui », de la tête, et récite tout bas une litanie de ses bagages:

— La robe rose, les bas gris, les souliers de daim, la robe de tulle noir, le manteau violet, les gants blancs, le diadème, le kimono, les mules fourrées, le tailleur bleu…

Et comme si elle eût, jusqu’à cette minute, par un effort nerveux, commandé à la nature, elle se met tout soudain à transpirer sans contrainte et s’en va vers la loge en psalmodiant:

— Le manteau violet, le tailleur bleu, les mules fourrées, le diadème, les bas gris…

En suivant de l’œil cette mince silhouette, ce corps tout à l’heure cabré, à présent mou et ballant dans le pyjama de soie, je me demande une fois de plus:

« L’appât du gain, du succès sur toile, la coquetterie du risque quotidien, peuvent-ils suffire à enchaîner une jeune femme, des années durante, à cette existence? Il y a l’amour du métier, je sais bien, et aussi l’esprit de rivalité, oui. Mais quoi encore? »

Un bout de dialogue, entre deux jeunes actrices de cinéma, me revient:

— Ça ne vaut pas le théâtre, et on s’éreinte, disait l’une.

— Ça se peut, répondait l’autre. Seulement, au ciné on se voit…

Peut-être faut-il chercher un peu de ce narcissisme délicat dans la manière de penser, de dire familière à certains étoiles du cinématographe. L’une des plus notoires vedettes italiennes¹, et des plus belles, se critique, se maudit ou s’admire sur l’écran, comme s’il s’agissait d’une autre personne, avec une sorte de candeur hallucinée:

— Vous avez vu la Piccola fonte? me disait-elle. Vous trouvez que c’est bien? Dans le jardin, quand elle se traîne contre le mur et la porte, elle a des attitudes, des gestes de bras qui sont beaux…

N’y aurait-il pas, chez elles qui consacrent à l’écran leurs jeunes forces, la fleur périssable de leur visage, une sorte de fanatisme amoureux, qu’elles vouent à ces « doubles » mystérieux, noirs et blancs, détachés d’elles-mêmes par le miracle cinématographique, libres à jamais, complets, surprenants, plus pleins de vie qu’elles-mêmes, et qu’elles contemplent en créatrices humbles, parfois ravies, souvent étonnées, toujours un peu irresponsables?

Colette

  1. Francesca Bertini.

Les coulisses d’un film

Musidora La Vagabonde

Dehors, c’est le printemps romain: azur sans vigueur où fauche l’aile des martinets, nuages émus à peine par un sirocco faible, et des roses parmi les jardins, des lilas, des acacias, des épines blanches, des glycines qu’une seule journée de chaleur décolore, et qui échangent par-dessus la via Nomentana leur parfum de beignets vanillés et de fleur d’orange.

Dedans, sous les vitres du hall sans murailles, c’est déjà, et jusqu’aux vents frais de septembre, la fournaise. L’air séché offense la gorge et les bronches, « mais », comme l’affirme un pensionnaire de la Société  cinématographique en montrant le thermomètre, « il est bien rare que ça dépasse cinquante-cinq degrés ».

Le canon de midi a tonné sur Rome. L’odeur de l’huile chaude et du poisson frit, venue de la maisonnette des concierges, a traversé le théâtre de verre, avec le grésillement des oignons. Quelques minutes après, l’air fleura le café et les oranges écorcées. Midi e demi, — une heure, — deux heures, — et nul souple acteur italien, nulle figurante aux vastes yeux, ne s’est élancé vers le vestiaire d’abord, vers la trattoria ensuite: ce monde, borné  par des parois transparentes, régi parla la course de l’astre et celle du nuage, a rompu aves les coutumes millénaires.

La vedette déjeunera vers quatre heures; plus heureux, le petit rôle dépêche à la dérobée une frittata entre deux tranches de pain national, bis et compact. J’ai faim. A cinq cents mètres d’ici je trouverais un fiacre, cheval sans âge, cocher vermoulu et plein de ténébreux mauvais vouloir… Ce n’est pas mon travail qui me retient ici, c’est celui des autres. Moi, je suis seulement ce témoin, cet indiscret, cet oisif: l’auteur du scénario qu’on est en train de « tourner ». N’importe, je reste. J’assiste au spectacle cent fois vu et cent fois nouveau. Le programme de la journée comportait plus d’une attraction: pugilat entre deux rivaux, dans un décor de music-hall miséreux, scène des lettres surprises, décor des adieux… Pour l’instant, la pause se prolonge et les meilleurs courages chavirent. Une matrone blanche et blonde, énorme, engagée à tant le kilo pour jouer le rôle de la Femme-Canon, halète dans son justaucorps de paillettes et l’on pense à l’agonie étincelante de quelque poisson des mers lointaines.

Stoïque, pantalonné de gris perle, le jeune premier reste debout. Il a insinué entre son col et son menton un mouchoir plié, et s’évente avec un journal. Il ne parle pas, il ne se plaint pas, tout son visage taurin de beau garçon du peuple n’exprime qu’une pensée: « Que je succombe debout et suffoqué, mais que demeure, jusqu’après moi, le pli du pantalon gris-perle! pli rigide qui tout à l’heure fléchira, une seule fois, pour l’agenouillement devant cette éblouissante jeune femme… »

Eblouissante, en effet. Il n’y a rien de plus blanc que son visage poudré, sinon ses bras nus, son cou sans colliers, sinon le blanc de ses yeux. Chaque fois que je regarde ses  yeux, ma mémoire me souffle cette phrase de Charles-Louis-Philippe: « Elle avait des yeux d’une grande étendue… » Noirs ses cheveux et noirs ses cils, sa sombre bouche entr’ouverte sur les dents blanches — elle est toute pareille déjà à son image cinématographique, et les professionnels d’Italie et de France vous feront d’elle ce compliment sans réplique: « Une plus photogénique qu’elle, il n’y a pas! »

Cette jeune beauté aguerrie défie la lumière écrasante. Elle s’est fait — à quel dur entrainement! — des paupières qui ne clignent point, un front insensible, et je larmoie rien qu’à la voir lever, contre les rayons de midi, son regard de statue… Elle n’a qu’un peu de sueur au bord de ses cheveux ondés, et parfois, sans qu’un trait de son visage vacille, una larme ronde, fruit douloureux de l’œil blessé et de la paupière tendue, quitte ses cils et roule sur sa joue.

Cette jeune femme, la vedette, cuit sous le toit de verre depuis neuf heures du matin. Hier, elle a changé onze fois de toilette, de bas, de souliers, de chapeau, de coiffure. Le jour d’avant, elle grelottait, demie-nue dans des jardins, sous les lilas dégouttants de pluie. Demain, une automobile  l’emportera, à sept heures, vers les montagnes encore neigeuses, quarante kilomètres pour aller, quarante pour revenir, pas d’auberge. En décembre dernier, elle est rentrée, par trois degrés au-dessous de zéro, dans la mer et y a nagé. Un film policier l’a jetée sous un train, d’ou elle sortit noire, un peu brûlée d’escarbilles, l’a assise sur l’aile d’un automobile en marche…

Etrange destin, qui donne à rêver. Labeur grevé d’austérité, privé de la récompense qui galvanise chaque soir la fatigue au théâtre: l’applaudissement, le chaud contact du public, le réconfort des regards et des convoitises… N’est-ce donc que l’appât du gain qui soutient le grand premier rôle, homme ou femme, du cinéma et le conduit à des risques quotidiens? Je ne puis le croire…

Colette

Un’attrice di stile Thaïs Galizky

Thaïs Galizky, Novissima Film 1917, manifesto di Enrico Prampolini (archivio in penombra)
Thaïs Galizky, Novissima Film 1917, manifesto di Enrico Prampolini (archivio in penombra)

Dopo una tournée in Francia e in Inghilterra, questa meravigliosa artista è venuta da noi; e nel paese dove il Cinematografo trionfa, ha accettato di far omaggio ad esso di tutto il brio indiavolato, di tutta la eleganza mimica di stile, di tutto il fascino pervertitore che anima la sua figura moderna fino al sogno.

Già accolta dalla Stampa entusiasta della capitale con parole di commossa ammirazione e di profonda deferenza, mentre Francesco Raineri, critico musicale del Giornale d’Italia scriveva: « la cronaca deve segnalare l’Arte di Thaïs Galizky, che per la prima volta abbiamo avuta occasione di apprezzare da noi; quando ella è già all’estero giustamente reputatissima » e mentre l’Idea Nazionale, con tutti i grandi quotidiani e con tutti i giornali artistici d’Italia salutava « l’arte di Thaïs Galizky, la meravigliosa cantatrice, tanto nota in Russia, in Francia e in Inghilterra », il successo indimenticabile di quella, che non era sola maestria del canto, ma era espressione orgiastica di tutto un prezioso temperamento di attrice, faceva segnalare dal Cinema la grande artista di stile, la raffinata, superba artista, che avrebbe dovuto dare alla scena nova il dono squisito di sé stessa.

Così una novella Casa — che per il suo indirizzo di modernità sapiente, squisita e disciplinata, si chiama Novissima, e che, per il nome del Direttore, garantisce il buon gusto e la nobiltà della sua produzione — ottenne dalla grande artista russa la concessione di tutta la sua arte e di tutta la passione di cui ella sa accendersi per le cose belle.

La musicalità plastica di questa prodigiosa attrice, che non con soli gesti recita, ma con le innumerevoli espressioni di tutto il corpo e con i mezzi più spontanei affioranti alle superfici esperte della sua arte, è meravigliosamente cinematica. Mai attrice più colorita vedemmo, nella modulazione dei suoi gesti morbida o guizzante, timida o audace, estetica o travolgente, beatificante o disperante. Quando ella cammina o gestisce, o parla, tutta una orchestra divina godiamo, le cui espressioni, piene di slancio, confessate o represse, convulse o ridenti, sgorgano a fiotti, scoprendo tesori nuovi d’emozione.

E il successo dell’arte di Thaïs Galizky, sulle scene dei maggiori teatri europei, è dovuto appunto alla esuberanza dei suoi mezzi mimici. Solo vederla camminare e gestire è una gioia!

Esaltando la grande attrice, uno scrittore, per dire che non è la sola danza che le dà il successo quando danza, e per dire che non è il solo canto che le dà il successo quando canta, ebbe a scrivere di lei « cantatrice muta » e « danzatrice immobile ».

Si comprende con questo, come lo « snello femmineo adolescente », il fascino musicale, la « visione d’hachisch » Thaïs Galizky debba essere la più naturale, la più congenita, la più logica e preziosa attrice del Cinema, il quale, per la sua stessa natura, trae primo profitto appunto dalla mimica e dallo stile raffinato.

(…)

E peraltro è facile comprendere che, contenere in scena un’artista così strana, così curiosa nella sua figura altissima, snella, pieghevole, non era compito facile, non era problema risolvibile se Anton Giulio Bragaglia, il Direttore Generale, inscenatore della Novissima Film, non avesse saputo ambientare con visioni ideali e ipotesi sbalorditive dell’interno di stile, questa eccezionale figura.

Il bizzarro letterato, sebbene nuovo al Cinematografo — egli è anche Direttore  della sontuosa rivista La Ruota e delle superbe Cronache d’Attualità — ha saputo creare ambienti strani, d’arte nuova, ove tanto più l’attrice russa si trova a suo agio, quanto men vi si sarebbe trovata qualcuna delle nostre tragiche. La pellicola Thaïs della Novissima Film, annunziata dalle fotografie pubblicate recentemente, è per questo complesso di mezzi scenografici e scenici, tutta una sinfonia modernissima, originale, provocante la curiosità e già soddisfacente l’aspettazione, con i soli quadri delle scene in cui la Galizky sia l’ornamento più strano: il fiore più incredibile. Così una nuova strada, una strada veramente nuova e geniale è stata aperta all’arte cinematografica da Anton Giulio Bragaglia, innovatore tenace e felice in tutte le sue imprese d’arte. E così una nuova attrice, nuova al cinema, ma ideale del cinema nuovo, è apparsa da noi, preceduta dalla sua fama, epperò presentata in modo regale, perché la fama le venne dalle sue doti di stile, dal suo fascino esteriore, dalla sua eleganza mimica, oltre che dalla maestria del canto.

Franco Rossi
(La Cinematografia Italiana ed Estera, 31 dicembre 1916-15 gennaio 1917, archivio in penombra)