
Cento anni fa, il 16 febbraio 1912, usciva nelle sale di cinema italiane L’oro che arde, una produzione Hollandsche Film : “un dramma straordinario e poderoso per grandiosità rappresentativa, una vera tragedia del mare, fremente di orrore, interpretata dal grande tragico olandese Bouwmeester”.
La trama è questa: Un vecchio armatore, avaro e senza scrupoli, possiede un battello, una vecchia carcassa, che assicura per 10 mila lire in caso perdita.
Poi arruola un vecchio lupo di mare alcolizzato, promettendogli 1000 lire se saprà far colare a fondo la vecchia barca, e un giovane mozzo, il quale è all’oscuro della macchinazione avvenuta fra i due.
Il veliero parte e, in alto mare, il mozzo scopre tutto: allora il vecchio marinaio pensa che è giunto il momento d’agire, sbarazzandosi dell’incomodo testimone.
A notte alta attacca il fuoco al battello, mentre il mozzo sta riposandosi giù nella stiva. Il giovane, sentendosi soffocare dal fumo, cerca una via di scampo, ma tutte le porte sono chiuse. Con la forza della disperazione riesce a forzare una e, in piena notte, appare sulla tolda come una torcia ardente. Preso fra i due elementi, il fuoco e l’acqua, il giovane precipita in mare e sparisce.
Il vecchio assassino riesce a toccar terra e prendere possesso del premio promessogli dall’armatore, ma tormentato dai rimorsi beve di continuo cercando di stordirsi. Davanti a lui, sempre più chiara e precisa, si delinea la visione terrificante del delitto da lui commesso sino a che, in un attacco di delirium tremens, chiude gli occhi per sempre.
Dicono le cronache del tempo che il film, 515 metri, diviso in due parti, ebbe molto successo. Sopratutto le scene dell’incendio della nave e la torcia vivente, il giovane mozzo, interpretato dal coraggioso Paul Sablon:
Au moment du tournage du film, on s’aperçut que personne n’était disposé à attraper un classique chaud et froid en se faisant incendier d’abord et en se jetant ensuite à l’eau per une température glacée (on était alors en décembre). J’offris au metteur en scène de jouer ce rôle assez périlleux. On prépara le bateau dans lequel on versa cent litres d’essence, cinquante litres de goudron, et dont on remplit la cale de paille. Moi, j’avais un costume huilé de marin pesant douze kilos. Je me fis entourer de bandes de toile à sac, on me trempa dans le pétrole, et, à un signal donné par le metteur en scène, on alluma la mèche. Des flammes gigantesques jaillirent dans ce véritable entrepôt de combustibles: le feu, la fumée m’etouffant, je parcourus le bateau d’un bout à l’autre en véritable torche vivante: n’y tenant plus, je sautai enfin par-dessus bord. L’eau était au-dessous de zéro, et de plus la mer était démontée; à demi paralysé par le froid, j’eus fort à faire pour vaincre les éléments. Il était extrêmement difficile à la barque de sauvetage de s’approcher de moi, et ce ne fut qu’après une attente de plus d’un quart d’heure, qui me parut durer plusieurs siècles, que je pus être repêché. Il était temps: engourdi, gêne par les lourds vêtements, j’allais couler. Le lendemain, le bateau fut réparé et je recommençai la scène du feu. Tout le village de Volondam (cette scène se passait en Hollande) assistait de la digue è cet étonnant spectacle. Les femmes pleuraient sous leur petit bonnet pointu, les hommes, debout dans leurs larges braies attachées par des reijksdals d’argent, secouaient la tête, les pêcheurs me prédisaient que j’y laisserais ma peau. Malgré tous ces avertissements, je flambai par deux fois sans accident. Mais tout de même, je n’oublierai pas de longtemps L’or qui brule.