A. A. Cavallaro éditeur propriétaire de La Vita Cinematografica

M. A. A. Cavallaro
M. A. A. Cavallaro

Cette fois-ci, il nous est permis de présenter, à nos fedéles lecteurs, le portrait très ressemblant, de M. A. A. Cavallaro, notre confrère italien, si parfaitement distingué et si sympathique à la fois.

Il nous parait superflu de prononcer l’éloge biographique de M. Cavallaro, tant son nom de vaillant journaliste est connu dans la grande famille cinématographique.

M. A. A. Cavallaro est, en effet, éditeur propriétaire de la Vita Cinematografica, luxueux périodique d’une rare puissance, qui paraît à Turin et qu’il a su, d’une main aussi experte que vigoureuse, lancer sur la voie brillante du succès.

La Vita Cinematografica entre le 1er janvier dans la 5e année d’existence. C’est un modèle du genre, et rien de ce qui constitue l’extrême activité de l’industrie du film ne lui échappe.

La Vita Cinematografica a mené victorieusement des campagnes inoubliables. Elle en a conservé un glorieux souvenir qui restera pour toujours attaché à son nom. Il suffit de se rappeler ses batailles contre les artistes dramatiques, coalisés contre le cinéma et qui s’opposaient à son ascension. Ses réquisitoires contre les auteurs, également déchainés contre le film et ses adeptes, son restés à jamais célèbres. Et la conduite toujours noble et généreuse de A. A. Cavallaro, ses qualités innées d’écrivain et sa connaissance parfaite du Cinéma sont venues à bout des pires difficultés.

La Vita Cinematografica, créée à 20 pages, paraît aujourd’hui sur 200 pages, illustrées des plus riches couleurs. Elle contient dans ses colonnes la matière d’un volume, et ses multiples abonnés y trouvent, en même temps qu’un agréable passe temps, mille et mille renseignements indispensables à l’exercice de leur profession.

A l’heure où paraîtront ces lignes, la Vita Cinematografica sera devenue hebdomadaire. Ceci prouve la place qu’elle a su prendre au premier rang de la presse cinématographique italienne, où toutes ses rubriques, surtout sa critique d’Art, font autorité.

Ses bureaux sont un centre cinématographique. Les artistes, les directeurs et tous les cinématographistes qui visitent Turin s’y arrêtent volontiers. Ils y trouvent toujours le meilleur accueil.

M. A. A. Cavallaro est Calabrais, mais il est surtout journaliste de naissance. D’un caractère joyeux, il est expansif, spirituel causeur. Ses amis sont nombreux, il compte des milliers de sympathies, mais il reste l’homme le plus modeste et le plus bienveillant.

Si on lui vante les mérites de son journal, il en reporte le succès à la valeur des fidèles collaborateurs qui l’ont  soutenu et suivi au cours d’une carrière mouvementée, souvent difficile. De Lui, jamais un mot. Comme la valeur véritable, il sait rester à l’écart et se dérober aux vaines flatteries.

Félicitons sincèrement le confrère, le directeur heureux de la Vita Cinematografica. Il a su donner à la presse professionnelle, par son impulsion ardente, une ampleur extraordinaire qui lui confère le droit d’aspirer à de nouveaux triomphes que le Courrier lui souhaite pour ses étrennes, en lui envoyant l’expression de sa vive sympathie et ses souvenirs parisiens les plus cordiaux.

Nado
(Le Courrier Cinématographique, 27 Décembre 1913)

archivio in penombra on Instagram:  La Vita Cinematografica Numero Speciale, Torino, Dicembre 1913